Le Gouvernement a dévoilé le lundi 11 octobre la liste des fruits et légumes devant
être vendus sans emballage plastique à partir du 1er janvier 2022. Néanmoins,
quelques nuances existent. On fait le point ensemble…
Dans le cadre de la « loi antigaspillage pour une économie circulaire », le Gouvernement s’attaque
aux emballages plastiques des fruits et légumes. En début de semaine a donc été révélée la liste
de ces aliments qui devront être vendus sans emballage plastique dès le 1er janvier 2022. Les
commerçants auront néanmoins 6 mois pour écouler leurs stocks d’emballages.
« Éviter plus d’un milliard d’emballages plastiques »
Comme le souligne le Gouvernement, l’objectif principale de cette mesure est avant tout
d’encourager la vente en vrac et « d’éviter plus d’un milliard d’emballages en plastique inutiles
chaque année ». Ce décret, sorti mardi 12 octobre, est à interpréter dans la perspective de la « loi
climat et résilience » votée il y a quelques mois, qui fixait déjà comme objectif que 20% des
surfaces des centres commerciaux de plus de 400m2 soit consacré au vrac d’ici à 2030.
Une trentaine de fruits et légumes concernés
Sont donc concernés, d’abord en légumes, les poireaux, courgettes, aubergines, poivrons,
concombres, tomates rondes, choux, choux-fleurs, courges, panais, radis, topinambours,
légumes racines, pommes de terre, carottes, oignons et navets primeurs.
En fruits maintenant, vous trouverez bientôt les pommes, poires, bananes, oranges, clémentines,
kiwis, mandarines, citrons, pamplemousses, prunes, melons, ananas, mangues, fruits de la
passion et kakis sans emballages plastiques.
Un délai allant de 2023 à 2026 pour certains produits
Néanmoins, comme le mentionne le communiqué du Ministère de l’Agriculture et de
l’Alimentation, les produits présentant un « risque important de détérioration lors de leur vente en
vrac » bénéficieront d’un délai supplémentaire, étalé du 30 juin 2023 au 30 juin 2026. C’est
notamment le cas des pêches et abricots, des fruits mûrs à point, des graines germées, des
légumes « primeurs » (« récoltés au printemps, avant leur pleine maturité »), mais aussi des fruits
rouges, qui seront les derniers concernés.
Un dernier cas sera concerné par cet extra-temps : les fruits et légumes vendus par lot de 1,5kg
ou plus.
Une amende de 15 000€ en cas de non-respect
Si, au terme de ces divers délais, les commerçants continuent à utiliser des emballages
plastiques, ils pourront être sujets à une amende de 15 000€ et une astreinte journalière de 1
500€, selon le Journal du Dimanche.
Les emballages en papier non concernés
Nonobstant, les emballages non plastiques ne sont pas concernés par ce décret et ceux en
papier par exemple seront toujours autorisés et utilisés. Ainsi, les emballages inutiles continueront
d’exister, à l’instar de la courgette ou du radis noir dans un sac en papier.
Nos 7 conseils pour être un•e pro des emballages !
Alors, afin d’agir de manière plus durable et éco-responsable, voici quelques conseils pour en
faire bon usage :
1. Ne jette pas ces sacs en papier dès les fruits et légumes sortis. On ne met à la poubelle
que ceux vraiment irrécupérables !
2. Garde ces sacs en papier bien précieusement pour ton prochain passage chez le
marchand de fruits et légumes, afin de lui donner ton stock pour y mettre tes nouveaux
achats. Pas besoin de nouveau sacs si les anciens sont encore utilisables !
3. Si certains produits ne nécessitent pas selon toi d’emballage, n’hésite pas à le signaler
au commerçant afin qu’ils te les donnent tels quels. Pas besoin d’un emballage de plus
quand il y a déjà un emballage naturel !
4. Si possible, n’hésite pas non plus à lui dire qu’il peut mettre plusieurs produits dans le
même sac. On maximise l’utilisation !
5. Ramène tes propres sacs réutilisables, comme les totebags, pour que le commerçant
(ou même toi) puissiez directement y mettre les produits, sans emballage !
6. Si tes emballages sont faits en matières organiques ou biodégradables (c’est écrit dessus
normalement), jette les dans un compost ! Rends à la terre ce qui lui appartient et ce qui lui
fait du bien !
7. Enfin, la base, les épluchures de légumes sont elles aussi organiques et biodégradables,
donc au compost ! La terre te nourrit, alors nourris-la aussi !
Sources : Communiqué de presse du Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, Le Monde, Le
Journal du Dimanche, AFP
Les liens pour en savoir plus :
Quentin DEHAY
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